Suite à la publication d'une étude scientifique, dont je suis très fier d'avoir contribué*, notre petit doridien jaune que l'on associait à l'espèce Doriopsilla areolata (Doris aréolée) change de nom ! Ou plutôt, on lui réhabilite le nom de Doriopsilla rarispinosa (Doris farinée), qui est désormais une espèce distincte de celle d'Atlantique. D'ailleurs, il faudra une étude supplémentaire sur l'espèce d'Atlantique qu'il ne faut plus appeler Doriopsilla areolata car ce nom est dédié à une autre espèce de la mer Adriatique (cf. carte)  !

Et sachez que c'est dans l'Hérault que vous aurez le plus de chance d'observer ce petit doridien à l'aspect fariné !

Un grand merci à Giulia Furfaro et toute l'équipe (Miquel P., Enric M., Egidio T., Christofer S., Paolo M.).

* Furfaro, G.; Schreier, C.; Trainito, E.; Pontes, M.; Madrenas, E.; Girard, P.; Mariottini, P. The Sea Slug Doriopsilla areolata Bergh, 1880 (Mollusca, Gastropoda) in the Mediterranean Sea: Another Case of Cryptic Diversity. Diversity 2022, 14, 297. https://doi.org/10.3390/d14040297

C'est une limace que l'on observe régulièrement, très proche de la doris marbrée (Dendrodoris limbata) mais qui restait mystérieuse car elle n'a pas les mêmes traits physiques que sa cousine.

En cherchant à comprendre à quelle espèce elle pouvait appartenir, j'ai fini par échanger avec un chercheur Catalan, Manuel Ballesteros qui travaillait justement sur ce sujet. 

Le mystère est maintenant levé puisqu'il s'agit bien d'une espèce différente, réhabilitée, et qui porte le nom de Doris de Témara (Dendrodoris temarana).

Un grand merci à Manuel Ballesteros pour les échanges et pour m'avoir cité dans la publication scientifique.

*Galià-Camps, C.; Cervera, J. L.; Valdés, Á.; Ballesteros, M. (2022). Attack on crypsis: Molecular and morphological study of Dendrodoris Ehrenberg, 1831 from the Mediterranean Sea and Northern Atlantic Ocean reinstates Dendrodoris temarana Pruvot-Fol, 1953. Zootaxa. 5133(3): 383-406., available online at https://doi.org/10.11646/zootaxa.5133.3.4 

Les grandes nacres (Pinna nobilis) sont décimées en mer Méditerranée depuis 2016 par un parasite. Mais elles ont trouvé refuge dans les lagunes comme dans l'étang de Thau où on en  trouve aujourd'hui des milliers en bonne santé.

Cependant, une étude scientifique (Foulquié et al. 2023*, lien ci-dessous) a démontré que le parasite a fait une incursion temporaire à Thau et confirme les fortes mortalités que l'on avait constatées lors des suivis FFESSM en 2020. Le rôle de sentinelle joué par les plongeurs bénévoles est plus que jamais crucial dans le suivi des populations sur le long terme.

Un grand merci à Mathieu Foulquié pour la citation dans la publication scientifique, et que j'ai eu le plaisir d'accompagner sous l'eau pour ses recherches.

*FOULQUIE, M., COUPE, S., VICENTE, N., & BUNET, R. (2023). First detection of Pinna nobilis infection by Haplosporidium pinnae in the sanctuary area of Thau lagoon, France. Mediterranean Marine Science, 24(3), 569–573. https://doi.org/10.12681/mms.32300